Il existe une filiation évidente entre conte et cinéma. Il s’agit de raconter une histoire, en usant de l’image, de découper des plans et de les assembler.

Mais conter, c’est pratiquer un cinéma de l’imaginaire. Chaque personne du public est libre de se créer ses propres images à partir de la trame que lui donne la personne qui conte.

Nous explorerons dans ce stage les techniques et effets cinématographiques qui peuvent se mettre au service de la conteuse ou du conteur pour enrichir sa version d’un récit.

On constituera une boîte à outils qui donnera à chacun.e une liberté supplémentaire dans l’acte de conter, et l’accompagnera dans sa recherche d’une « écriture orale », d’un style qui lui est propre.

Nous chercherons des équivalences et des transpositions possibles entre les deux langages en travaillant entre autres :

– le montage des séquences
– la notion de synopsis, de storyboard
– le plan (en lien avec la mise en espace, et en relation avec la notion de rythme : comment passe-t-on dans son récit d’un plan à l’autre ?)
– le cadrage, le champ et le hors-champ
– le « conteur-caméra », le point de vue, la focalisation, la façon de donner à voir des dialogues
– en option, si dans le groupe il y a des musicien.ne.s, la musique dans le conte pensée comme une musique de film, dans ses différents effets et fonctions

La transmission sera basée sur des exercices, tantôt individuels, tantôt par deux ou en petits groupes, avec des temps de mise en commun et des éléments théoriques.
Nous visionnerons quelques extraits de films, travaillerons aussi occasionnellement à partir de photos ou de livres illustrés, bds, etc.`

Un mail préparatoire sera envoyé aux stagiaires pour une prise de connaissance et dire avec quel matière venir au stage. Puis après le stage vous recevrez un compte-rendu qui servira de mémoire du travail accompli et de pistes pour votre travail personnel à venir, au gré de vos envies et de vos possibilités. Des références seront également données pour continuer d’explorer le thème.